الوصف
مقالة مترجمة إلى اللغة الفرنسية تبين صدق النبي - صلى الله عليه وسلم - وأمانته وأنه كان - صلى الله عليه وسلم - يلقب بالصادق الأمين.
La véracité et l'honnêteté du messager d'Allah (e)
Ecrit par
Le Noble Sheikh :
Dr Adel Ibn Ali Achaddi
Traduit par
Sofian Abu cAbdillah
www.islamhouse.com
L'islam à la portée de tous !
1ère édition, 2015/1435
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Le prophète (e) se fit connaître au sein de son peuple, avant même d'être prophète, pour sa véracité et sa fidélité. Il était surnommé chez eux « Al-Amîn », qui signifie : le digne de confiance. Un tel surnom ne pouvait être attribué qu'à celui qui était parvenu au plus haut degré de véracité et d'honnêteté sans compter d'autres nombreuses qualités.
A tel point que même ses ennemis attestaient de cela. Observons donc Abû Jahl[1]. Celui-ci, malgré toute sa haine envers le prophète (e) et le fait qu'il le traite de menteur, savait pertinemment qu'il disait vrai. Et c'est pour cela que lorsqu'un homme l'a interrogé en lui disant :
- « Est-ce que Muhammad est véridique ou est-il un menteur ? ».
- Il dit : « Ne dis jamais cela ! Par Allah, Muhammad est assurément véridique, il n'a jamais menti, ne serait-ce qu'une seule fois. C'est seulement que si les Banû Qusaiy s'emparent de l'étendard de guerre, des provisions des pèlerins, des clés de la Kacbah et de la prophétie, que restera-t-il aux autres descendants de Quraysh[2] ?! »
Observons aussi Abû Sufyan, qui était, avant sa conversion, parmi les plus haineux envers le prophète (e). Lorsqu'Héraclius l'interrogea :
- « L'accusiez-vous de mensonge avant qu'il ne dise ce qu'il a dit ? ».
- Abû Sufyan dit : « Non ».
- Héraclius dit alors : « Je t'ai demandé si vous le suspectiez de mensonge avant qu'il ne dise ce qu'il a dit, tu m'as répondu que non. Ainsi j'ai su que s'il [ne s'autorisait pas] le mensonge envers les gens, il ne serait pas du genre [à se permettre de] mentir sur Allah ».
Quant à Khadîjah (i), lorsque lui vint le prophète (e), en tremblotant de peur et en disant : « Couvrez-moi ! Enveloppez-moi ! », et ce à cause de la toute première révélation qu'il avait reçue dans la grotte de Hirâ'. Elle lui dit alors : « Par Allah, rassure-toi ! Allah ne t'humiliera jamais ! Tu entretiens les liens de parenté, et tu ne dis que la vérité…[3] »
Ibn cAbbâs (h) rapporte que : « Lorsque le verset suivant descendit : { Et avertis les gens qui te sont le plus proches[4] }, le prophète s'en alla vers le mont Safâ puis monta à son sommet et cria de toutes ses forces : « Ya Sabâhaaah[5] ! » Ils dirent : « Mais qui est-ce ? » puis se regroupèrent autour de lui. Il leur dit alors : « Voyez-vous si je vous informais qu'une armée de l'autre côté de la montagne venait vous combattre, me croiriez-vous ? ». Ils dirent : « Bien sûr, nous n'avons observé de toi que la vérité ». Il dit : « Je vous avertis alors d'un dur châtiment ![6] ».
C'est l'honnêteté du prophète (e) et sa véracité qui faisaient que les polythéistes de Quraysh bafouillaient dans leurs arguments contre lui. Ils l'accusaient tantôt de sorcier et menteur, tantôt de poète, ou encore de devin, ou même de possédé ; et ils se disputaient à ce sujet, car ils savaient que le prophète (e) était irréprochable et innocent de tous ces attributs disgracieux et ces surnoms déplaisants.
Observons An-Nadhr Ibn Al-Hârith. Alors qu'il avait dépassé toutes les limites dans l'offense du messager d'Allah (e), il dit un jour aux Quraysh :
- « Ô, peuple de Quraysh ! Par Allah ! Une chose vous est parvenue, rien de semblable ne vous a éprouvés de la sorte auparavant. Muhammad était certes un jeune homme parmi les plus raisonnables et pondérés d'entre vous, le plus honnête, et le plus digne de confiance. [Il grandit auprès de vous] jusqu'à parvenir à l'âge de raison[7], puis il vous vint avec ce qu'il dit et voilà que vous le [qualifiez de] sorcier ? Non, par Allah, il n'est pas un sorcier ! Vous le qualifiez de devin ? Non, par Allah, il n'est pas un devin ! Puis vous le qualifiez de poète, de possédé… », et il ajouta : « Ô, peuple de Quraysh ! Regardez plutôt de votre côté, une affaire grandiose vous est parvenue ! ».
Quant à son honnêteté (e), elle était une cause directe qui avait poussé Khadîjah à devenir son épouse. De fait, elle l'avait nommé responsable pour une opération commerciale vers la région du Shâm[8], et avait appris par le biais de son serviteur Maysarah des informations à propos de son honnêteté et de son noble caractère qui l'avaient éblouie.
C'est grâce à son honnêteté que les polythéistes de Quraysh, malgré le fait de le renier et de le traiter de menteur, déposaient leurs biens chez lui et lui demandaient d'en assurer la garde. Et lorsqu'Allah lui ordonna d'émigrer [à Médine], il confia la responsabilité à cAli [qui était resté à La Mecque et l'avait ensuite rejoint à Médine] de rendre ces biens à leurs ayants-droits.
Cependant, la plus grande charge que le prophète (e) avait reçue et honorée de la meilleure et la plus complète des manières était la responsabilité de la révélation et du message qu'Allah lui avait ordonné de transmettre aux hommes. Il a transmis ce message de façon formidable, a honoré sa responsabilité de manière grandiose, il a combattu les ennemis d'Allah (b) par les arguments et par la force jusqu'à ce qu'Allah lui donne la victoire, et que les poitrines des croyants s'ouvrent à son appel. Ils furent alors convaincus, crurent en lui, le défendirent et l'assistèrent, jusqu'à ce que la parole d'unicité soit la plus haute et que l'Islam se propage aux quatre coins du monde, sans que demeure une seule maison, nomade ou sédentaire, privée de cette religion.
Que les prières d'Allah soient sur le véridique, l'honnête, celui qui a combattu de toutes ses forces pour Allah, jusqu'à ce que lui vienne la certitude.
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[1] Abu Jahl était l'un des plus injustes envers le prophète (e), il le combattit de toutes ses forces et mourut mécréant, le jour de Badr. Le messager d'Allah l'a qualifié de « Pharaon de cette communauté ».
[2] L'étendard, les provisions (le fait d'abreuver les pèlerins), les clés de la Kacbah étaient des privilèges, tous détenus par Qusaiy, l'ancêtre du prophète. Ceux-ci procuraient au peuple de Quraysh toute leur noblesse. Ils furent partagés entre certains de ses descendants. Il restait encore à Abdul-Muttalib, le grand-père paternel du prophète (e), le privilège de nourrir les pèlerins et de les abreuver.
[3] Hadith unanimement reconnu.
[4] S. 26, v. 214.
[5] « Yâ Sabahaah » était une formule d'appel au secours connue chez les Quraysh. Lorsqu'une personne voyait un ennemi s'approcher pour attaquer une tribu ou un peuple dans un moment d'inattention, il criait cette formule de manière à ce qu'ils viennent rapidement à son secours.
[6] Hadith unanimement reconnu.
[7] Littéralement: jusqu'à ce vous entrevoyiez la vieillesse sur ses tempes.
[8] La région du Shâm se situe actuellement à cheval entre la Syrie, la Palestine et le Liban.